Une proposition d’échange et de partage, sur la base de rencontres ponctuelles. Chaque intervenant est invité à lire un texte court, constitutif dans sa démarche. La lecture sera suivie d’un échange avec le public et d’une présentation de bijoux, sélectionnés par l’artiste en écho au texte lu.
Après les lectures/débats, un buffet est proposé à la galerie Résidences, 59 rue de Bretagne.
Programmation: Brune Boyer / Benjamin Lignel / Caroline Volcovici / Aude Medori
Partenaires: galerie Résidences / Mairie de Paris
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Vendredi 11 septembre
Hilde de Decker
Wedding ring turns up after twenty years in a potato
Hilde de Decker (BE) est ce que les bijoutiers contemporains appellent une “bijoutière conceptuelle”: son œuvre est marquée par une cohérence intellectuelle beaucoup plus que stylistique, s’attache à pérenniser des moment éphémères ou à en récolter les traces, à faire l’inventaire de ses propres moyens, à transformer des espaces d’exposition en lieu de production, ou encore à y poser les marques d’une domesticité vaguement institutionnalisée. Ce n’est donc pas une pratique sans objets – certains de ces objets sont peut-être même « portables », mais c’est probablement leur caractéristique la moins intéressante. De Decker dirige le Master de bijou à l’université de Sint Lucas, et fait partie de nombreuses collections publiques.
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Jeudi 15 octobre
Maud Traon
Maud Traon (FR/UK) définit ses influences comme un mix de littérature et d’histoire de l’art. Son parcours internationale part d’une formation autodidacte, enrichie par deux ans à L’AFEDAP, complétée par un Master au Royal College, à Londres, où elle vit aujourd’hui. On dirait qu’elle représente ce que le directeur du MAD, Glenn Adamson, appelle le “sloppy craft”: un artisanat à la MacGyver, qui semble n’avoir d’autre propos que de bafouer les valeurs traditionnelles de l’orfèvrerie artisanale – virtuosité technique, raffinement esthétique, préciosité des matériaux – via une esthétique pop-punk à paillettes. Cette esthétique n’est pourtant ni accidentelle, ni nonchalante, et se déploie – on le verra – sur une littérature d’îles, de villes et de catastrophes.
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Jeudi 22 octobre
Andrea Bloomard
Craftsmanship and contemporary jewelry
Adrean Bloomard (IT) (rome, 1966), a suivie sa formation d’orfèvre à l’institut d’art de Rome, qu’il termine en 1985, pour immédiatement se mettre à son compte. Son travail, qui évoque de manière fragmentaire les vestiges archéologiques qui parsèment l’Italie, a un aspect à la fois virtuose et déglingué, qui rappelle l’école de Padoue: surface rongée, cloquée, pulvérulentes et récemment déterrées ; fragiles assemblages aussi, puissament évocateurs d’un passé imaginaire. Bllomard est représenté dans de multiples collections internationales, expose à peut près partout dans le monde. Il est par ailleurs co-fondateur de L’associazione del Gioiello Contemporaneo (2004), et participe activement aux nombreux événements qu’elle organise depuis onze ans.